Rousson, commune à caractère semi-rural, possède un patrimoine historique riche.
Le « pic du Castellas », marque de la grande valeur patrimoniale de ce lieu, témoin d'un pan de l'histoire du Languedoc au pied des Cévennes.
Dès la préhistoire, la « Grotte du loup », cavité située sur le piton remarquable de « Rosone » à 397m d’altitude a abrité quelques peuplades préhistoriques. Témoins de cette occupation humaine, les vestiges retrouvés lors de fouilles archéologiques (fond d’amphores, monnaies, petites haches polies..) sont aujourd’hui visibles au musée du Colombier d’Alès.
Crédit Vidéo : Jean Drone
Le roi Louis VII dit Le Jeune en fait don aux évêques d’Uzès en 1156. Il est alors investi par la puissante dynastie des Pelet, seigneurs d’Alais. En 1247, après la croisade des Albigeois et la réunion du Languedoc au Royaume de France, le château fut incendié par les troupes du Sénéchal de Beaucaire, par vengeance, en raison du refus de la jeune baronne Alaïs de Rousson de céder à ses avances.
Crédit photo Radio France - Servane Estarellas

Au pied du site, sur son flanc, la Chapelle St Martin, joyau de l’architecture romane dresse depuis le XIIème siècle son imposante silhouette rehaussée de son massif clocher-mur, dominant fièrement le magnifique « Plateau de Rousson ». Restaurée dans les années 80, la chapelle est aujourd’hui un lieu dédié à la culture (expositions, concerts, festivals…)
Un château où flotte un parfum de légendes
En effet, cette jeune amoureuse fut enfermée plusieurs années au couvent et dans de multiples cachots afin de l’empêcher d’épouser l’homme qu’elle aimait, François de Vedel. Elle réussit tout de même à faire ce mariage et à hériter du château, mais, épuisée, elle mourut en 1785, après trois ans seulement de mariage et de vie de châtelaine, sans enfants.
Son mari devint propriétaire des lieux, se remaria, mourut à son tour. Il est amusant de noter que sa seconde femme épousa par la suite un allié de la famille d’Agulhac. Occupé depuis quatre siècles par une même lignée familiale, le château a conservé son aspect d’origine, sévère et sobre. Il est, depuis 1972, inscrit aux monuments historiques.
Blason
